L’atteinte iatrogène du nerf laryngé inférieur (NLI) au cours de la chirurgie thyroïdienne est un incident grave qui peut avoir des séquelles fonctionnelles majeures. Sa recherche est recommandée au cours des cervicotomies pour thyroïdectomie et elle peut être facilitée par la présence du tubercule de Zuckerkandl, excroissance postéro-latérale de la glande thyroïde.

Le but principal de notre étude était de rechercher la présence du tubercule de Zuckerkandl et d’en préciser les rapports avec le nerf laryngé inférieur (NLI).

Du 1 octobre 2010 au 31 septembre 2012, nous avons réalisé une étude prospective continue sur une série mono-opérateur de 48 patients ayant bénéficié d’une cervicotomie antérieure pour thyroïdectomie. Le tubercule de Zuckerkandl a été recherché chez tous les patients et classé selon la classification de Pelizzo et al.

Chez 21 patients (43,75 %), le tubercule de Zuckerkandl a été bien identifié. Il s’agissait de grades 2 et 3 qui avaient des rapports très étroits avec le NLI. Chez les 27 autres patients (56,25 %), le tubercule était quasiment indétectable ou réduit à un petit monticule glandulaire (grades 0 et 1). Les rapports dans ces cas avec le nerf étaient beaucoup moins évidents.

Le TZ est relativement fréquent et est retrouvé plus d’une fois sur 3 dans notre série. Sa présence facilite la découverte du NLI, qui entretient un rapport dangereux avec la glande thyroïde.

The iatrogenal lesion of the inferior laryngeal nerve (ILN) during thyroid surgery is an incident, which can have greatest functional after-effects. Its research is recommended during cervicotomy for thyroidectomy and it can be easily found by the presence of Zuckerkandl tubercle, which is a postero-lateral excrescence of the thyroid gland.

The main objective of our study was the researching of the presence of this Zuckerkandl tubercle and appreciating the reports with the ILN.

From 1st October 2010 to 30th September 2012, we realized a continuous prospective study on a mono-operator series of 48 patients operated on for thyroidectomy. The Zuckerkandl tubercle has been researched from all the patients and classified according to the classification of Pelizzo et al.

From 21 patients (43.75%), the Zuckerkandl tubercle has been well identified and it was grade 3 and grade 2. In those cases, the ILN was very closed to the tubercle. For the 27 other patients (56.25%), the tubercle was practically undetectable or reduced to a small glandular mound (grades 0 and 1). The connections with the nerve in this case were less evident.

The zuckerkandl tubercle is comparatively frequent and is refound more than one time over 3 in our study. Its presence makes easier the identification of the ILN, which entertains a dangerous connection with the thyroid gland.